Quelques principes de Judo

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La plupart des techniques de jambes étudiées dans ce livre sont basées sur des saisies, des déplacements de pieds et du corps bien établis. Ils sont l’essence même du judo japonais tel qu’on peut pratiquement le voir dans tous les dojo du Japon.

Ce n’est pas l’expression d’un aspect du judo, mais un ensemble indissociable. La plupart de ces détails se passent naturellement d’une génération à l’autre.

Le kumikata

Il joue un rôle primordial, car un mouvement même parfait peut être arrêté par l’utilisation intelligente du Kumikata. C’est encore plus vrai en ce qui concerne les Ashi-waza, où le «timing» est très important. On pourra toujours rattraper un mouvement de hanches ou d’épaule en forçant un peu. Mais c’est pratiquement impossible pour les techniques de jambes, où tout doit pratiquement être parfait.

Les mains doivent tenir solidement tout en étant décontractées. Toute la force de la saisie
doit être dans les trois derniers doigts. Le pouce et l’index très souples.

C’est en tenant la manche au niveau du coude quel on aura le meilleur contrôle. Mais il est aussi possible de prendre en bout de manche ou à l’aisselle.

Quant au revers, il est préférable de le prendre au niveau de la clavicule, bien que ce soit la saisie la moins facile. J’ai personnellement commencé à prendre plus haut quand j’étais jeune. Mais je suis peu à peu revenu à la position normale.

Le déplacement du corps

Quand l’on porte des mouvements tels Seoi-nage ou Tai-Otoshi le déplacement du corps saute aux yeux. Tori doit tourner complètement pour se placer. Il n’en va pas de même pour les «Ashi-waza» décrits dans ce livre. Comme ces techniques n’impliquent pas de se tourner, les judoka ont tendance à ne se servir que de leur jambe pour attaquer le pied de l’adversaire. C’est une grave erreur.

Par définition les balayages doivent être faits dans le temps et en déplacement. C’est pourquoi il est capital, pour les exécuter, que Tori et Uke se déplacent complètement. En balayage, dans toutes les préparations et dans toutes les projections, Tori devra se déplacer avec autant de vivacité et avec tout le corps, qu’il le ferait pour les grandes techniques de hanches ou d’épaule.

La plupart des grands champions de judo se déplacent de façon souple et harmonieuse pour attaquer. Mais ils ne restent pas statiques entre deux attaques. Il en va de même pour les enchaînements en «Ashi-waza». En l’occurrence les techniques utilisées pour créer une ouverture ne doivent pas se résumer à un simple petit «coup de patte».

En effet, bon nombre de combattants expérimentés ne réagiront pas à un simple petit «coup de patte». Non, il leur faudra SENTIR un déplacement de tout le corps de l’attaquant. Il faudra qu’ils perçoivent vraiment un danger pour réagir. Il existe bien des feintes dans lesquelles il ne faut donner qu’un petit coup avec le pied, mais ce n’est pas la règle générale. En résumé, dans la première partie de presque tous les enchaînements il faut lancer tout le corps dans l’action, et cela dans un déplacement souple et harmonieux.

Les partenaires d’entraînement

Il est très difficile de travailler les balayages avec un partenaire qui ne joue pas le jeu. Uke doit se déplacer de façon souple et harmonieuse en résistant juste ce qu’il faut. Ce n’est pas de la danse, mais ce n’est pas de la compétition non- plus, quoique dans les débuts il soit préférable de se rapprocher de la danse que de la compétition.

Uke ne doit pas se laisser tomber, car Tori doit avoir quelque chose à balayer. Mais il ne doit pas résister trop fort non-plus, car Tori ne pourrait alors pas balayer.

Il faudra un peu de temps, même à deux partenaires expérimentés, pour s’adapter l’un à l’autre, pour sentir comment et quand il faut résister. En tout état de cause un bon partenaire c’est capital.