petit point sur l’Escalade dans les Alpes

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C’est la partie sud des Alpes qui offre le plus gros potentiel de voies. Au niveau départemental, Haute-Savoie, Isère et Hautes-Alpes constituent le tiercé des départements grimpables, suivis par le Var et les Alpes Maritimes.

La répartition spatiale des sites révèle une très forte diffusion, mais également des regroupements remarquables sur des « spots » relevant de différentes logiques : hyperconcentration (Saou, Buoux, Orpierre, Dentelles de Montmirail, Verdon), vallées multisites (Val Durance), zones périurbaines (Grenoble, Toulon,…).

chaletUn calcul couramment repris sur la base d’une estimation de taux de pratique fédérée de 25% avec un effectif fédéré global de 150 000 personnes aboutit au total de 600 000 pratiquants, mais on manque de données sur les volumes réels de pratique. Au niveau local, des chiffres plus précis ont été recueillis sur le secteur d’Orpierre : en 1999, l’actualisation d’une étude précédente décomptait environ 30 000 journées-grimpeurs pour une saison utile qui court de mi-mars à la Toussaint.

Du coté des pratiquants

- Taux d’encadrement payant : 19%

- Fort taux d’équipement personnel : 77% ont leur propre matériel.

- Une préférence pour des sites de proximité immédiate (61% à moins de 30 minutes de marche), mais il existe un potentiel pour les sites éloignés (25% à plus d’1 heure de marche).

- Peu d’atomes crochus des grimpeurs pour les parcours acrobatiques, mais 83% ont déjà pratiqué la via ferrata.

Où va l’escalade ?

Le passage de l’escalade dans le tronc commun des sports scolaires et des activités praticables en tous lieux et toutes saisons grâce aux SAE  a élargi la base de la pyramide des pratiquants.

Plus souvent formés dans un cadre urbain avec- ou hors club, puis sur falaises sécurisées, ceux-ci expriment encore le besoin de passer aux grandes voies, mais dans des conditions de protection qui font abstraction du milieu et ne s’apparentent plus au « terrain d’aventure ».Ces attentes sont ponctuellement satisfaites par le rééquipement de grandes voies, non sans débats éthiques…

escaladePar ailleurs, le grimpeur ne semble pas être un grand marcheur. Pourtant, il laisse encore une chance aux sites « éloignés » de plus d’1/2 h du parking, à condition que la qualité soit au rendez-vous : l’éloignement peut alors être considéré comme un gage de tranquillité et de qualité (voies moins patinées) plutôt que comme un facteur dissuasif.

Les attentes des grimpeurs autonomes moyens sont peut-être les moins bien satisfaites en matière d’offre de sites de qualité (variété des voies, qualité du rocher et de l’équipement,…)