Parcours acrobatique dans les Alpes

4.4/5 - (10 votes)

Sur plus de 200 parcours recensés en France en 2002, 87 sont situés dans les départements alpins. L’offre est encore légèrement dominée par les départements du nord du massif, avec les deux poids-lourds savoyards. Au sud, ce sont les Hautes-Alpes qui regroupent l’offre la plus étoffée.

Dans les 2 départements côtiers se dessine progressivement la descente des parcours vers le littoral en direction des réservoirs touristiques, mais également de la périphérie des grandes agglomérations (Toulon, Nice-Cannes ).

La progression annuelle des créations est remarquable. Et si la première partie du « boom » (1999/2000)fut surtout le fait des départements du nord, la seconde (2001/2002) a vu les départements de PACA prendre le tête du peloton des créations.

Sur la base de 8 000 entrées en moyenne par parcours, on peut avancer une estimation de 700 000 entrées en 2002 sur les 87 parcours actuellement exploités dans les départements alpins, pour un marché estimé à 8 millions d’euros.

Parcours acrobatique du coté des pratiquants

Il s’agit avant tout d’une pratique en famille avec enfants (43 %), et plutôt une activité phare dans un séjour de vacances qu’une pratique régulière. 84% des pratiquants sont attirés par le canyoning et les sports nautiques.

Pour 57% des pratiquants, la durée idéale d’une sortie est de 2 heures mais 35% estiment tout de même que la durée idéale est de 3 à 4 heures.

Les principales suggestions d’amélioration portent sur l’aménagement technique du site, la présence d’autres activités sur place, l’information et l’encadrement, l’accueil et les services (toilettes, point d’eau, vestiaires,…).

Trop de monde / trop cher sont les freins principaux. Niveaux de parcours et renouvellement des ateliers semblent constituer un facteur de survie de l’activité.

Où vont les parcours acrobatiques ?

L’offre actuelle est globalement en adéquation avec la demande exprimée, avec parfois même une longueur d’avance : les exploitants semblent à l’écoute de leurs clientèles et en veille par rapport à leur concurrence dans un contexte d’explosion quantitative de l’offre.

L’ activité reste porteuse avec un niveau de qualité reconnu par la clientèle, mais attention aux dérives « lunapark » qui pourraient mettre l’offre en porte-à-faux par rapport à certains segments de clientèles ou en brouillant l’image des stations qui les accueillent.

Les Parcours Locaux Structurants sont à encourager sous réserve d’une zone de chalandise forte dans un rayon de 1h à 1h30 maximum et d’un flux touristique pré-existant. Ils peuvent à terme devenir la base de pôle d’activités de pleine nature à l’échelle d’un territoire ou mini-territoire. Leur complémentarité avec l’offre existante étant à vérifier en phase projet.