2 jours de canoë sur la Drôme

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Après une saison de ski bien remplie, l’envie de goûter à une autre forme de glisse se fait ressentir. Soleil printanier, premières chaleurs : le temps idéal pour goûter aux joies du canoë. Direction la descente de la Drôme de Die à Crest qui réserve de belles surprises. C’est donc parti pour deux jours au gré des flots.

En ce début du mois de mai, nous sommes à la recherche d’un itinéraire un brin original en canoë. Philippe me glisse qu’il y a de bonnes choses à faire de l’autre côté du Vercors sur la Drôme. Renseignements pris, la destination nous semble idéale. Au programme : descente en deux jours d’une rivière peu connue, dont le débit printanier nous fait terriblement envie, avec bivouac possible. Tous les ingrédients pour un bon We entre amis.

drome


Le point de départ de notre périple se situe à Pont de Quart


A quelques kilomètres au dessus de Die. Après avoir rapidement gonflé les deux canoës qui nous serviront de moyen de transport et enfilé nos combinaisons (l’eau frise avec les 14 degrés), nous sommes quatre à nous mettre à l’eau. Vincent nous suivra en VTT tout le long de ce parcours de plus 45 kilomètres.


Une eau magnifique d’un bleu laiteux nous attend. C’est parti pour les premiers coups de pagaie. Le débit d’eau nous fait avancer à une allure rapide et nous fait craindre les passages plus délicats. Rapidement, les canoës, d’une stabilité extrême, nous rassurent. Les premières sensations de glisse sont à la hauteur de nos attentes et les sourires sur les visages en disent long.


Le paysage est superbe avec son air méditerranéen et en toile de fond la magnifique forteresse du Glandasse encore enneigée. Un héron, pensionnaire des lieux, prend son envol majestueux à chacun de nos passages. Malgré la proximité de la route, nous nous sentons étrangement seuls et le sentiment de dépaysement est total.



« On pourrait s’arrêter là pour manger un peu ? »

propose Franck pour qui le petit déjeuner frugal n’est qu’un lointain souvenir. Vincent rejoint le groupe enthousiaste à Die pour cet pause salvatrice.

« Vraiment sympa, cette première partie ! L’eau est magnifique, ça brasse pas mal ! Que du bonheur ! » lance Sandrine. L’arrêt est de courte durée car nous n’avons fait que le quart du trajet et l’envie de goûter aux joies de l’eau vive est manifeste. Nous remettons les canoës à l’eau.


Nous continuons notre route en passant sous les ponts de Die et de Sainte Croix, Les quelques passages bouillonnants suivants remplissent largement notre canoë sous les regards hilares de Paul et Rita qui partent dans un fou rire communicatif. Le soleil est présent toute cette après midi chauffant nos corps régulièrement aspergés d’eau.


Nous traversons le beau village de Pontaix, puis la large plaine de Vercheny où nous nous arrêtons heureux. Paul et Rita nous quittent à cette étape du parcours, un peu déçus de ne pouvoir continuer de profiter de cette descente.


Après avoir fait grillé quelques saucisses, nous rejoignons notre tente pour un sommeil réparateur.



Le lendemain, le ciel est un peu voilé. Vincent, qui n’a pas encore goûté aux joies de l’embarcation, est pressé d’en découdre. Le petit déjeuner est vite englouti, et nous repartons pour rejoindre Crest.


Nous sommes très attentifs sur ce début du parcours semé de branchages charriés par les flots.

les Trois Becs

Le paysage change avec la très belle face des Trois Becs qui domine cette vallée plus ouverte.

trois-bec

Après quelques passages sportifs qui nous obligent à vider les canoës, nous traversons Saillans où nous nous arrêtons pour déjeuner.

La fin d’après midi nous réserve une belle surprise : le passage un peu « technique » sous le Pont de Blacons. Les deux canoës qui nous précèdent n’osent s’y aventurer mais Thierry, très joueur depuis le départ, me lance « Allez, j’y vais » et emmène son embarcation sous l’arcade centrale. Le passage est géré d’une main de maître. Nous refaisons le passage plusieurs fois pour notre plus grand plaisir. Nous reprenons enfin la route car le vent nous a un peu refroidi, et le soleil se fait plus rare.


Nous arrivons rapidement à Aouste, terminus de cette descente, le visage rayonnant et des souvenirs plein la tête.

videos : https://www.youtube.com/watch?v=XmccihkFal0