Revival : coupe du monde 1998, le parcours de l’équipe de France

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france victoire coupe du monde 1998
france victoire coupe du monde 1998

La France retrouve la Coupe du Monde 12 ans après l’extinction de la génération Platoche. Il a aura fallu organiser la compétition pour que l’équipe soit enfin qualifiée. Sur fond de polémique Anti-Jacquet d’une rare violence, orchestrée de main de maitre par Gérard Ejnès de l’Equipe, les bleus vont trouver les ressources pour triompher et changer la face du foot en France.

Jacquet innove pour son groupe en établissant une liste de 28 joueurs, ramenée à 22 à quelques jours du début de la compétition. Les six malheureux sont : Lionel Letizi, Martin Djétou, Sabri Lamouchi, Ibrahim Ba, Pierre Laigle et Nicolas Anelka.

classement de poules coupe du monde 1998 france

En phase de poule, la France est dans un fauteuil : L’Afrique du Sud et l’Arabie Saoudite font figure de sparing partners tandis que le Danemark peut éventuellement, sur un malentendu, contrecarrer les plans français. Mais étant donné le contexte particulièrement explosif, assorti d’une campagne de matchs amicaux assez poussive, tous les doutes sont permis avant le premier match. Après de multiples ratés et une blessure de Guivarc’h, Dugarry délivre le Vélodrome. Pierre Issa fera le reste pour une victoire 3-0 sans bavure. Le train bleu est en marche. Il roule aisément sur l’Arabie Saoudite (4-0), malgré l’expulsion de Zidane pour un geste d’humeur, avant de dominer le Danemark à Lyon 2-1. Déjà Qualifié, ce sont les coiffeurs qui sont alignés pour une victoire probante. Malgré un style pas toujours plaisant à regarder, les bleus affichent un bilan très flatteur à l’issue de la phase de poule : 9 buts marqués, 1 encaissé et 3 victoires. On commence à y croire.

Le tableau final coupe du monde 1998 , équipe de France

Les choses sérieuses commencent avec le Paraguay surprenant vainqueur de l’Espagne en poule. Le match est crispant et les Guaranis passent leur temps à défendre un 0-0 salvateur, compteur sur José Luis Chilavert, pour faire la différence aux pénaltys. A 2 minutes du coup de sifflet final, Laurent Blanc donne enfin la victoire au sien…

C’est l’Italie qui se présente en quart de Finale au SdF. Les italiens joue à l’italienne et les français aussi en fait. Le cattenaccio est à son paroxysme : 0-0 score final à l’issue des prolongations. IL faut dire qu’avec 8 français évoluant dans le Calcio, il ne pouvait en être autrement. Une fois n’est pas coutume, c’est la squadra azzura qui passe à la trappe, Di Biaggio ayant le bon gout de nous faire une Baggio sur le dernier tir. 12 après la France retrouve les demi-finales de SA Coupe du Monde.

Le tableau prévoyait de retrouver nos chers voisins Allemand mais la Croatie passera par là ; éliminant une Mannshaft en pre-retraite 3-0. La demi-finale sera surement le match le plus stressant du tournoi. 0-0 à la pause, tout va bien quand Suker ouvre le score…. Coup de froid sur Saint-Denis… Et là le miracle. Lilian Thuram et ses pieds carrés marquera ce soir là les 2 seuls buts de sa carrière en bleu (et de sa carrière tout court diront les mauvaises langues) avec notamment une frappe enroulée pied gauche qui donne la victoire aux siens. Il ne peut plus rien nous arriver d’affreux… Même l’expulsion de Laurent Blanc sur une simulation grossière de Bilic et la titularisation de Leboeuf en finale.

Le sacre

Le 12 juillet 1998, la France retrouve le Brésil en final. Ronaldo a fait une crise d’épilepsie al veille (les ravages de la PlayStation dan le foot surement). Ambiance bizarre, subtile mélange de sérénité et de doute… Les bleus peuvent, doivent être champion du Monde. Le match ne sera finalement qu’une simple formalité dans le groupe semble imbattable, inarrêtable. Doublé de Zidane sur corner, qui s’adjuge par la même occasion le Ballon d’or, même l’expulsion de Desailly semble anecdotique. Petit portera la marque à 3 à 0 en toute fin de rencontre… La France tutoie l’Eternité… Après ça on peut mourir tranquille annonce un Thierry Roland messianique (ou pas d’ailleurs…). C’est l’euphorie et l’unité nationale dans le concept lénifiant de Black-Blanc-Beur, tout le monde s’aime et Aimé Jacquet jubile, lui qui avait été trainé dans la boue.

Malheureusement ce triomphe marquera l’avènement du 4-5-1 comme système de référence, où la destruction du jeu adverse et la glorification du bloc équipe prendront le pas sur le spectacle et l’offensive.